7 juin 2007
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Ne se pourrait-il pas, en dernier lieu, qu’à certains instants le voile de Maya se déchire, que l’illusion faiblisse et qu’un vague souvenir de notre précédent masque s’échappe de son cercle imparti pour venir nous inquiéter, nous étonner fugitivement ? N’avons-nous pas tous, un jour, été assaillis, au détour d’une pensée confuse, par l’ombre de cette anamnèse et cette faille impromptue dans le système anonyme du monde, ne pourrait-on la nommer : le fantôme de nous-mêmes ?
Denis Grozdanovitch, 2005, Rêveurs et nageurs, José Corti.