31 octobre 2006
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Plus un jour est vide, moins il pèse dans la balance du souvenir. Le temps qui, en tant que présent, s’écoule le plus lentement, devenu passé est le plus vite écoulé.
Et la réciproque est vraie. Quand les événements se précipitent et que le temps semble galoper, ce n’est que plus tard, à l’état de souvenir, qu’on en mesure l’étendue dans tous ses détails. Le temps qui laisse la trace la plus durable est celui qui file comme l’éclair… Si, au contraire, on vit une période qui nous oblige à regarder l’heure en baillant, à compter les minutes, c’est-à-dire : quand le temps nous amène à prendre conscience de sa propre existence, alors nous pouvons être sûrs qu’il sera effacé de notre mémoire… Seul est inoubliable le temps pendant lequel on oublie le temps ; seul est fécond le temps qui n’a pas été possédé par la conscience…